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Il faut savoir s’effacer devant celui (François Bon) qui, explicitement, dans son introduction de Impromtu, approche au plus près cette relation entre poésie et musique : elles naissent de la même transe : bien sûr. Destins croisés des poètes ; l’abîme le plus noir a emporté Celan, les deux autres furent ses amis. Un ami du minéral, des cîmes, Du Bouchet. Et l’affrontement corps qui peut désigner l’œuvre grave de Dupin…
Il y a dans ces 21 poèmesune communauté de pensée et de ressenti avec le chanteur, l’auteur et le lecteur (dixit D.P.). Ainsi Dominique Visse, haute-contre célèbre, dont le timbre et le chant désincarné se complètent parfaitement avec les deux instrumentistes en une musique de chambre contemporaine, austère certes (sans complaisance), s’intégrant parfaitement à la langue si particulière, au monde intérieur de chaque poète : ancrage dans la culture du peuple juif, prosodie sombre, souvent hermétique chez Celan ; exaltation de la profondeur de la vie tout en refusant l’élquence chez du Bouchet ; chez Dupin, qui travailla avec/pour les peintres, des formes brisées renvoyant aux questionnements et aux métamorphoses.
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