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Ceci n’est pas un disque. À mes oreilles un disque doit être un projet musical conçu pour être reproduit sur un support quelconque. Duke avait écrit “Liberian Suite” pour en faire un disque. (D’ailleurs c’est le premier trente-trois tours (25 cm) de Columbia) Ici, il s’agit juste de prolonger le souvenir d’une soirée musicale pour ceux qui ont eu le bonheur d’y assister et de permettre à ceux qui n’étaient pas présents, d’en profiter à leur tour. Mais ce n’est pas un disque, juste l’illusion d’un concert. Ce répertoire, Bill l’avait déjà enregistré pour en faire un cd en novembre 1993. (D’ailleurs c’est le premier disque de son label Bridge Boy music) Il a interprété plusieurs fois en public cette musique en Europe mais une seule et unique fois aux U.S.A. Au fil des années et des performances, son approche et son interprétation ont évolué au point qu’il s’est littérâlement approprié cette musique. Il s’en explique d’ailleurs dans le texte d’accompagnement de la chose. Pour ma part, je voulais depuis un moment réenregistrer cette musique dans son état actuel, en studio. Mais pour Bill cette musique n’a jamais d’état définitif, elle change à chaque performance en fonction de son humeur du jour. Bill ne voulait pas l’enregistrer en studio. Nous avons donc organisé, Gérard de Haro et moi-même, un “concert enregistré” ou une “séance d’enregistrement en public” dans l’enceinte du studio La Buissonne, en présence de quelque uns de nos amis. Dans le but, à terme, d’en faire profiter d’autres. Mais ceci n’est pas un disque. D’ailleurs c’est le premier cd publié par “(illusions)”et co-produit par La Buissonne. Philippe Ghielmetti
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