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Après des véhémences électriques remarquées au sein de son Angel Quartet et du collectif “Vietnam” (avec Nguyên Lê), le trompettiste retrouve ses premières amours acoustiques, ceux de Chet et surtout de Miles (période “bleue”, “My Funny Valentine”, “Round Midnight”). Un quintette “à l’italienne”, inchangé dans sa formule depuis presque quinze ans, et qui signe avec “Mélos” son dix-septième album ! Le répertoire est composé exclusivement de ballades, autant de pièces d’orfèvrerie délicatement ouvragées par des artisans du silence et de l’élégance : “Que reste-t-il de nos amours”, “Ammazare il tempo”, “Luiza”. Rarement la trompette de Fresu aura atteint une telle clarté, une telle profondeur de chant, emmenée sur les chemins de la grâce par une rythmique qui caresse, effleure et contourne les mélodies, sans se dérober. Exquis.
(Métisse music)
Le trompettiste Paolo Fresu signe là un album dont le style n'est pas trop expérimental ou avant-gardiste (par rapport à d'autres que j'ai de lui). Il reste en fait assez romantique dans sa tonalité générale et s'il contient plusieurs reprises (Trenet, Jobim, Aldo Romano...), il réserve toujours de belles surprises dans les arrangements, desquels transpirent parfois des petites variations qui rappellent d'autres airs familiers. Les amateurs de sensations apprécieront les intro spectaculaires à la trompette sur le classique "que reste t'il de nos amours" de la plage 1, et à la batterie sur la plage 2). Enregistrement d'exception par la résolution, la beauté des timbres, l'équilibre entre instruments etc, et qui provient des studios La Buissonne de Pernes-Les-Fontaines (à côté d'Avignon); une preuve de plus qu'il y a de (très) bons ingénieurs du son aussi en France. Merci à Gérard De Haro et son équipe pour ce travail! Un bien bel album à divers points de vue, décidément.
(Speckbaker)
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